Avoir un regard de biche sans jamais toucher un mascara, c’était mon rêve. Je voulais des cils longs, courbés, qui attirent les compliments et facilitent mes matins pressés. Alors, quand j’ai vu cette promo alléchante pour des extensions de cils sur Instagram, j’ai foncé tête baissée. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que cette expérience allait tourner au cauchemar. Parce que oui, non seulement mes cils ont été ruinés, mais j’ai aussi attrapé quelque chose que je ne pensais pas possible : des poux de cils. Oui, ça existe. Et oui, c’est aussi horrible que ça en a l’air.
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Une promesse parfaite…sur les réseaux sociaux
Tout avait l’air si simple. Une esthéticienne freelance, Caroline, avec des photos avant/après magnifiques sur Instagram et des dizaines de commentaires positifs sous ses publications. Elle proposait une promo pour fêter les « trois ans de son activité ». Je me suis dit que c’était l’occasion rêvée de tester les extensions sans exploser mon budget.
Elle m’a donné rendez-vous chez elle, dans une pièce aménagée en salon de beauté. Quand je suis arrivée, tout semblait correct : un fauteuil confortable, une lumière douce, des outils bien rangés. Pas le grand luxe, mais rien d’alarmant non plus. Elle m’a mise à l’aise tout de suite, en me parlant de ses techniques, de la qualité de ses produits et de ses nombreuses clientes satisfaites. Je n’avais aucune raison de douter.
La pose : tout semblait parfait
La séance a duré deux heures. Je devais garder les yeux fermés pendant qu’elle appliquait les extensions une à une. Elle parlait beaucoup, sûrement pour me rassurer, mais moi, je somnolais presque. C’était agréable de me faire chouchouter après une semaine stressante.
Quand elle a fini, elle m’a tendu un miroir. Et là… waouh ! Mes cils étaient parfaits : longs, épais, mais pas fake. Ils semblaient naturels, tout en étant bien plus beaux que mes pauvres cils d’origine. Je suis sortie de là ravie, avec le sentiment d’avoir trouvé ma nouvelle addiction beauté.
Les premiers signes d’alerte
Le lendemain, tout allait bien. Je me regardais dans le miroir toutes les cinq minutes, admirant mes nouveaux cils. Mais dès le deuxième jour, j’ai commencé à ressentir une légère gêne. Ça me grattait un peu à la base des cils, mais je me suis dit que c’était normal. Après tout, mes paupières n’étaient pas habituées à porter ces extensions.
Mais les démangeaisons se sont rapidement aggravées. En quelques jours, mes paupières étaient rouges et gonflées. La gêne s’est transformée en une véritable irritation. Je ne pouvais plus m’empêcher de me frotter les yeux, ce qui n’arrangeait rien.
Pire encore, j’avais une sensation étrange, comme si quelque chose bougeait à la base de mes cils. Oui, bougeait.
Des poux de cils, quelle horreur !
Au bout d’une semaine, incapable de supporter ça plus longtemps, je suis allée voir un médecin. Je pensais qu’il s’agissait d’une réaction allergique à la colle ou d’une infection légère. Mais après avoir examiné mes paupières, il a relevé la tête avec un air sérieux et a dit : « Vous avez des demodex, des poux de cils. »
Des quoi ? J’ai cru qu’il plaisantait. Mais non, c’était bien réel. Ces petites bestioles, vivaient bien à la base de mes cils pour se nourrir de sébum et de résidus de maquillage ! Et apparemment, les extensions mal posées ou les outils mal désinfectés peuvent créer un environnement idéal pour leur prolifération. J’étais à la fois dégoûtée et horrifiée. Des poux, sur mes cils. Comment c’était possible ?
Le cauchemar continue
Le médecin m’a prescrit un traitement spécifique : un nettoyant antiseptique pour les paupières à utiliser deux fois par jour, associé à une routine de nettoyage rigoureuse. Mais avant même de commencer le traitement, il fallait retirer les extensions.
Je suis retournée voir Caroline. Quand je lui ai expliqué la situation, elle a fait semblant d’être surprise, mais son visage disait autre chose. Elle m’a retiré les extensions avec un solvant, mais c’était une expérience désagréable. Je sentais qu’elle voulait en finir vite, sans vraiment se soucier de mes paupières déjà enflammées.
Une fois les extensions retirées, j’ai découvert l’état lamentable de mes cils naturels. Ils étaient clairsemés, cassants, et mes paupières étaient encore rouges et irritées. J’ai pleuré en rentrant chez moi. Je voulais juste être jolie, et me voilà avec des cils ruinés et une infestation de poux oculaires.
Un impact sur ma vie quotidienne
Les jours suivants ont été un enfer. Mes paupières me démangeaient encore, et je passais des heures à nettoyer mes cils, à appliquer des compresses, et à éviter tout maquillage. Moi qui ne sortais jamais sans mascara, je me retrouvais à devoir affronter le monde avec un regard triste et dénudé.
Le pire, c’était l’impact psychologique. Je me sentais sale, dégoûtée par mon propre reflet. Mon copain, Maxime, essayait de me rassurer, mais je voyais bien qu’il était gêné lui aussi. Quand il m’embrassait, je reculais instinctivement, comme si je voulais le protéger de cette « honte » invisible.
Il m’a fallu plus d’un mois pour me débarrasser complètement des poux de cils et retrouver des paupières à peu près normales. Mais mes cils naturels étaient toujours en piteux état. J’ai commencé à utiliser des sérums pour les faire repousser, mais ça prenait du temps. Trop de temps.
Aujourd’hui, plusieurs mois après cette expérience, mes cils commencent enfin à ressembler à ce qu’ils étaient avant. Mais je ne suis pas près de retenter l’expérience des extensions. Si je veux des cils plus longs, je me contenterai d’un bon mascara. Et d’un peu de patience.
Je ne suis pas fière de ce que j’ai traversé, mais je suis plus vigilante maintenant. Je sais que tout ce qui brille n’est pas or, et que les promos sur Instagram ne garantissent pas toujours un travail de qualité. Mais surtout, j’ai appris que la beauté ne devrait jamais se faire au détriment de la santé.
